Comment agir face à harcèlement moral au travail ?

Les cas de harcèlement moral n’ont pas uniquement lieu dans le cercle familial, il peut arriver que ce genre de délit soit également commis dans le cadre du travail. Le harcèlement au travail toucherait plus d’un million de personnes. Si vous faites partie des victimes, il vous faut savoir comment réagir.

Le harcèlement moral au travail

Que ce soit dans le secteur privé ou dans le secteur public, le harcèlement moral est un délit puni par la loi. Un harcèlement moral se manifeste à travers des paroles, des injures et des attitudes répétées qui ont pour objectif de nuire et de dégrader la victime. Cela devient réellement du mobbing lorsqu’il s’inscrit sur la durée et dégrade les conditions de travail et la santé de la personne qui subit les attaques. Attention toutefois à ne pas confondre le harcèlement moral avec une situation conflictuelle entre deux personnes travaillant au même endroit. Si au travail, une personne fait face à des critiques malveillantes et non justifiées, si elle est isolée de manière volontaire à l’écart du groupe ou encore si cette dernière reçoit une surcharge de travail dans le but de la pousser à démissionner de son poste, c’est certainement une victime de harcèlement au travail. Pour toutes les victimes, mais aussi les employeurs, il est important de savoir comment agir face à harcèlement moral.

Avertir l’employeur d’un cas de harcèlement moral

Il faut savoir que l’employeur peut être impliqué dans le mobbing, soit en tant que victime, soit en tant que harceleur. S’il n’est pas impliqué, il est le premier que la personne victime de harcèlement doit contacter. L’employeur est en effet, tenu de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de prévenir efficacement le harcèlement moral au travail. Il aura donc à vérifier tous les éléments portés à sa connaissance et prendre les mesures adéquates si le cas de harcèlement est avéré.

Dans le cas où celui-ci refuserait de protéger la victime, cette dernière peut porter l’affaire devant la justice. Notons que dans certains cas, le problème peut être résolu avec de la discussion entre la personne victime et le harceleur. En effet, il se pourrait que le harceleur ne soit pas pleinement conscient du mal qu’il fait subir à l’autre personne et considère ses agissements comme des taquineries entre collègues. C’est pour cette raison qu’il peut être important de lui faire comprendre que ce n’est pas du tout le cas. Si après entretien, la situation n’évolue pas, il faudra avertir les supérieurs hiérarchiques ou l’employeur.

Toutefois, il est plus judicieux de rassembler des preuves avant de passer à l’étape de la dénonciation pour harcèlement au travail. Cela est nécessaire pour appuyer la dénonciation et d’éviter ainsi une accusation dans le but de nuire à l’autre. Il est à noter que les employeurs n’ont pas le droit de licencier ou de sanctionner un travailleur victime de brimades.

Procédures de défense

Face au harcèlement au travail, plusieurs procédures sont accessibles aux victimes pour qu’ils puissent se défendre. Le premier recours est de prévenir les représentants du personnel ou encore le comité social et économique de l’entreprise. C’est ce dernier qui va transmettre à l’employeur l’existence d’un cas de harcèlement moral. Il est également possible de dénoncer les faits directement auprès de l’inspection du travail.

L’agent de contrôle sera chargé d’effectuer une enquête et d’informer le procureur de la République s’il estime qu’il y a eu réellement une intimidation ou un mobbing. Outre la dénonciation, il est également possible de recourir à la médiation par l’intermédiaire des services d’un médiateur. Si vous décidez de saisir le conseil des prud’hommes, c’est votre employeur qui sera jugé même s’il n’est pas l’auteur du harcèlement. Il sera poursuivi pour ne pas vous avoir protégé. Sinon, il y a également le juge pénal et le défenseur des droits qui peuvent intervenir dans une affaire de harcèlement moral au travail.

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